BOLD EAGLE

Bold Eagle en course

La carrière de Bold Eagle

Bold Eagle (Ready Cash et Reethi Rah Jet est né le 22 mars 2011 Élevé par Jean-Étienne Dubois, puis par Sébastien Guarato  au sein de l’écurie Pierre Pilarski  et drivé par Franck Nivard puis Björn Goop. Il est le trotteur français le plus riche de l’histoire, et le deuxième trotteur le plus riche de l’histoire des courses mondiales

Carrière de courses

Sous la férule de Jean-Étienne Dubois, Bold Eagle fait ses premiers pas en compétition à Laval en septembre de ses deux ans.

Bold Eagle enchaîne les victoires, et progresse rapidement vers l’élite de sa génération, qu’il rejoint quand il gagne le Prix de Gien (Gr.3) en juin 2014.

Il acquiert ses galons dans le Prix Victor Régis (Gr.2), 6 ème victoire consécutive, et 8eme en dix sorties puis est acheté par un consortium parmi lequel on retrouve Pierre Pilarski.

Sous ses nouvelles couleurs, Bold Eagle continue d’aligner les succès et aborde le meeting d’hiver invaincu à 3 ans. Immense favori du Critérium des 3 ans, il s’impose en crack, puis s’adjuge en fin de meeting un autre classique, le Prix de Sélection, devant sa compagne d’écurie Billie de Montfort. La litanie du succès se poursuit, jusqu’en avril et alors qu’il vient d’aligner douze victoires et qu’il est invaincu depuis un an et demi, Bold Eagle se retrouve au repos forcé à cause d’un léger problème de santé.

Bold Eagle effectue une rentrée victorieuse dans le Prix Jules Thibault, fin août, avant d’étendre sa domination au niveau européen en s’adjugeant, aux dépens de Billie de Montfort, le Grand Prix de l’UET, disputée en 2015 à Wolvega aux Pays-Bas.

Son sacre dans le Critérium Continental, où il abaisse son record à 1’10″5 le qualifie automatiquement pour la 95e édition Prix d’Amérique pour lequel il est grandissime favori.

Remportée seulement 14 fois par des 5 ans, Bold Eagle contrôle magistralement la course en pulvérisant le record de l’épreuve et des 2 700 mètres de Vincennes : 1’11″4 au kilomètre, soit près d’une demi-seconde de mieux sur le parcours que le précédent record.

Quinze jours plus tard, dans le Prix de France, il sort une nouvelle fois vainqueur, devant Timoko. Bold Eagle devient le 6eme 5 ans à remporter le Prix de France, et le deuxième cheval de 5 ans à réussir le doublé Amérique/France, quinze jours plus tard, il échoue dans le Prix de Paris malgré une bonne course, il laisse la place au Norvégien Lionel, plus frais que lui. 

2016 L’année de Bold Eagle

L’année 2016, Bold Eagle poursuit sa moisson de victoires dans le Prix Louis Jariel, le Prix René Ballière, dans le Prix Jockey, dans le Critérium des 5 ans et dans le Championnat européen des 5 ans.

Bold Eagle entame son meeting d’hiver 2016-17 par une courte défaite, dans le Prix Marcel Laurent, couru dans un chrono remarquable qui lui permet d’abaisser son record à 1’10″1 mais retrouve le chemin du succès dans les Prix du Bourbonnais et de Bourgogne, dans lequel il devance Timoko.

Au départ du Prix d’Amérique 2017, Bold Eagle s’élance avec le statut de grand favori. Malgré une hésitation au départ, le champion joue son va-tout en contrant toutes les attaques. La suite n’est qu’une formalité, Bold Eagle s’en va conquérir une deuxième fois l’Amérique, battant son propre record en 1’11″2,  quinze jours plus tard, il réalise pour la deuxième fois le doublé Prix d’Amérique/Prix de France, un exploit qui n’avait plus été réalisé depuis Ourasi , puis il ajoute une nouvelle ligne à sa légende en remportant le Prix de Paris rejoignant ainsi Bellino II qui fut le dernier cheval à conquérir la Triple Couronne de Vincennes en 1976 (Prix d’Amérique, de France, de Paris

Deux mois après son triomphe à Vincennes, Bold Eagle fait sa rentrée dans le Prix de l’Atlantique, qu’il remporte haut la main, montrant qu’il est prêt pour l’un de ses grands objectifs de l’année, l’Elitloppet à Solvalla. Sa première apparition en terre scandinave est fracassante : le champion survole sa batterie qualificative en pulvérisant le record d’Europe : 1’08″4, devenant ainsi le premier cheval français à descendre sous la barre des 1’09. Pourtant, dans la finale, il ne termine que quatrième et doit s’incliner devant son vieux rival Timoko.

Cette défaite inattendue n’entame pas le moral du cheval, un mois plus tard il remporte facilement un 2eme Prix René Ballière, puis le Grand Prix de Wallonie, mais doit s’avouer vaincu dans le Prix d’Été face à Aubrion du Gers.

2017/2018, Bold Eagle doit renoncer à faire sa rentrée dans le Prix de Bretagne en raison d’un abcès au pied, mais se présente au départ du Prix du Bourbonnais, où Bird Parker lui barre la route dans du Prix du Bourbonnais, puis vient le Prix de Bourgogne, où il s’incline face à Propulsion et enfin le Prix de Belgique où il termine deuxième de Bird Parker, mais devant le prodige suédois Readly Express

Cette série de défaites montre que Bold Eagle n’a pas la marge sur ses concurrents cet hiver. Il s’élance tout de même favori du Prix d’Amérique, ou il s’incline devant Readly Express. La série infernale se poursuit pour Bold Eagle dans le Prix de France, battu cette fois par Bélina Josselyn.

Bold Eagle retrouve le chemin du succès en mars 2018 dans le Grand Critérium de vitesse de la Côte d’Azur, égalant le record de France de Commander Crowe en 1’08″9. Ensuite il enchaine dans le Prix de l’Atlantique.

En mai, dans l’Elitloppet, Bold Eagle fait figure de grand favori mais l’avant-course tourne au cauchemar. Le départ est retardé plusieurs fois, et lorsque les chevaux finissent par s’élancer Bold Eagle très énervé, commet la faute dans le premier tournant.

Il rassure un mois plus tard à Vincennes en s’adjugeant un troisième Prix René Ballière

Bold eagle étalon
Bold Eagle

Bold Eagle le début de la fin

En préparation au meeting d’hiver 2018-2019, après une rentrée provinciale victorieuse dans le Grand Prix du Centre-Est (Gr.3) à Feurs, fin octobre. La préparation au Prix d’Amérique n’est pas des plus rassurantes : 4eme dans le Prix de Bretagne et 6 eme du Prix du Bourbonnais, son plus mauvais classement depuis 2015. Malgré une victoire dans le Prix de Bourgogne, il n’est pas favori pour le prix d’Amérique, de fait Bold Eagle ne parvenant pas à prendre un bon départ dans l’épreuve reine, il ne peut terminer qu’à la sixième place, il espère prendre une revanche dans le Prix de France doit se contenter de la 3eme place. Cette baisse de régime se confirme et son entourage évoque même sa fin de carrière, avant de se raviser quelques jours plus tard.

Malgré un changement de drive, une 4eme victoire dans le Prix dans le Prix René Ballière, fait unique dans l’histoire de cette épreuve, et un second Grand Prix de Wallonie quelques semaines plus tard, Bold Eagle a du mal à rassurer.

Le dernier défi de Bold Eagle avant le meeting d’hiver est de taille : affronter les meilleurs trotteurs américains à l’occasion de la Breeders Crown qui se déroule cette année sur l’hippodrome de Woodbine, au Canada. Numéro 1 à la corde, et associé au crack-driver américain Brian Sears, cette première sortie américaine ne sera qu’une formalité, Bold Eagle s’imposera en 1’09″6, en toute quiétude. Cette victoire de prestige lui permet d’empocher un joli chèque (environ 215 000 €).

Son cinquième Prix d’Amérique sera un passage de témoin avec la jeune génération. Avec l’âge, Bold Eagle ne semble plus en mesure de briller sur les 2 700 mètres de la grande piste, et son programme est orienté vers les épreuves de vitesse.

Son cinquième Prix René Ballière constitue sa dernière apparition sur la cendrée de Vincennes. Ce seront des adieux teintés de tristesse, et c’est à Mons que Bold Eagle fait ses adieux définitifs à la compétition dans un Grand Prix de Wallonie disputé à huis clos ou il terminera 4eme laissant pour son vieux compère Timoko conserver son titre de trotteur français le plus riche de l’histoire.

Ainsi s’achève la carrière de Bold Eagle qui, au cours des années 2016, aura remporté 46 courses, amassé cinq millions d’euros, et glané 21 groupe 1, et conquis une place de choix au panthéon des courses hippiques.

La descendance de Bold Eagle

Bold Eagle entame sa carrière d’étalon dès 2015.  En janvier 2019, sa fille Green Grass, issue de sa première génération, lui apporte un premier succès au niveau semi-classique en remportant le Prix Gélinotte, puis au niveau groupe 1 dans le Critérium des Jeunes. 1’11″2 (ASC4V)

En Suède, c’est son fils Aetos Kronos 1’09’’ qui s’affirme comme l’un des meilleurs de sa génération, s’adjugeant notamment le Jubileumspokalen en 2021.